Quand la presse locale se tait
Le Docteur Monique FRAGOAS ancien chef de service au CHG* d’Albi de 1978 à 2002 s'adresse à "la Dépêche du Midi" le 29 janvier 2017 :
"Ces jours-ci, un fait divers m’a bouleversé.
Une voisine algérienne, mère de famille dont une fillette est autiste, après consultation d’un généraliste, a dû conduire en urgence son mari à l’hôpital d’Albi. Arrivée aux urgences à midi, on lui a dit que l’attente serait de 4 à 5 heures J’ai tenté de téléphoner aux urgences en demandant de parler à un médecin. Je ne connais pas celui qui m’a répondu, mais il y avait encore 5 personnes en attente avant lui. Ma voisine devait être rentrée chez elle auprès de sa fillette autiste. Elle a dû appeler son fils pour rester auprès de son mari . Finalement celui-ci n’a été examiné qu’à 21 heures, soit 9 heures plus tard.
C’est le quotidien aux urgences de l’hôpital et cette situation s’aggrave. Le personnel très dévoué fait l’impossible mais est épuisé.
Alors que je prenais mes fonctions de chef de service en radiologie fin 1978, un journaliste de
Les conditions de fonctionnement du CHG se sont beaucoup aggravées depuis.
Je ne comprends pas que la presse locale ne relate pas tous ces faits.
Vous, journalistes devraient prendre à cœur cette situation et en informer la population. Chacun d’entre nous étant concerné.
Ceci est le but de mon courrier.
Avec l’expression de mes salutations les meilleures.
* CHG : centre hospitalier général